La vie des boîtes par Florent Chopin : des boîtes habitées de mots, d’oiseaux rares, de figures légendaires. Des boîtes vides de lettres mais riches de petites histoires. Florent Chopin est un artiste touche à tout : peinture, collage, objets trouvés, techniques mixtes…. Dès le début des années 2000, il se passionne pour ce qu’il appelle les peintures boîtes » dont certaines sont aussi baroques que le Palais idéal. Ses œuvres prendront la forme de boîtes aux lettres, le menant ainsi directement au Facteur Cheval. « C’est à cheval et avec des bottes de sept lieues que la lettre commence son vrai voyage. À nous de les décrypter, de les lire, les relire. Ferdinand, ce nouveau Champollion des chemins intraçables, construira autant son Palais qu’un plus vaste tombeau, mystérieux de toutes ses correspondances écrira-t-il». Les textes de Florent Chopin sont à l’image de ses boîtes, empreints d’une poésie proche du surréalisme… Il y est question de neige qui fond, faisant disparaître le blanc d’une page. De palais qui peut en cacher un autre… D’une voie lactée, de mots poussière ou d’un inventaire à la Prévert.
Aujourd’hui, les boîtes aux lettres sont vides. Fini les lettres écrites sur un banc. Les lettres à vingt grammes. Les lettres des atolls. Les lettres écrites au vernis à ongles. Les lettres bleues des péninsules… Amoureux des mots, nourri d’un imaginaire foisonnant, Florent Chopin décide de donner une nouvelle vie aux boîtes du facteur. Il les construit obstinément et y installe ses propres petites histoires « Des mots en forme de cœurs, des télégrammes de luxe en néo-gothique, des portraits de gros minet, de petites puces, des dentelles de Calais, des lettres Dada, des lettres étoilées ».
Extrait du communiqué de presse Palais Idéal, Hauterives 2016.