Ferdinand c’est de la balle !
Ferdinand un cœur sans B-A-L
c’est comme un homme sans idéal !
Ferdinand boîte à être, porteur de lettre tu poses la question shakespearienne comme l’homme pose des pierres pour bâtir son temple, son palais, sa tombe !
Ça tombe bien cette question de l’être qui se trouve à
l’intérieur, moi j’aime cette idé-Bal, qui s’déballe comme
une lettre, qui s’emballe comme un cheval !
Relier le facteur aux boîtes aux lettres, faire de chacune de nos BAL des palais idéal, voilà de quoi réunir des êtres.
J’aime l’idée que le travail d’un seul homme singularise toute une commune (Hauterives) et que la singularité d’un village révèle la part unique de chaque homme dans la multiplicité de ses habitants (Saint-Martin-d’Abbat).
Alors quand le papier se froisse, se modèle, se colle à la boîte aux lettres, le facteur se dresse devant moi, tripes à l’air, caverne ouverte sur sa lumineuse obscurité.
Oui, assembler toutes les parts de soi, poussières d’étoiles, météorites pierreuses, dresser là notre idéale cosmologie.
C’est ce que me dit le Facteur Cheval !
Me retrouver seule dans l’atelier avec Ferdinand en pensant aux amis des boîtes aux lettres a réjouit ma pensée existentielle !
Ainsi jaillit l’immédiate « Quand l’homme cherche à l’intérieur de lui , il se trouve uni-vers ! »
La réponse est bien là !
Relié à l’univers, incontournable cosmologie terrienne,
l’homme est bel et bien poussière cosmique.
Ferdinand ta po-éthique élève, accueille, protège, éclaire.
Ton palais présence bénéfique poétise Hauterives, enchante Saint-Martin-d’Abbat, motive notre créative présence au monde.
Partage de ma relation tendre et créative, au facteur Cheval, à Michel et Nicole, aux villages des boîtes aux lettres, à ses habitants, à la vie qui nous traverse.
Caroline Delbaere 25 août 2018